mardi 9 janvier 2007

Relation de l'homosexualité avec la religion




Relations avec la religion.
Beaucoup de groupes religieux estiment que l’homosexualité est un péché. (« Même les bêtes ne s’abaissent pas à de pareilles pratiques », ce qui est d’ailleurs faux). Certains groupes (notamment religieux, et certaines associations de psychologues comme le N.A.R.T.H.) assimilent l’homosexualité à la pédérastie (mot qui désignait principalement l’attirance d’hommes envers les adolescents mâles, si bien que par confusion il finit par désigner aussi l’attirance entre les hommes d’âges semblables). L’homosexualité a ainsi longtemps été interdite et sévèrement punie dans de nombreux pays, soit en raison de l’orientation sexuelle elle-même, soit pour les pratiques qui peuvent en découler (pénétration anale, pénétration orale ou masturbation) sans qu’elles soient nécessairement propres aux homosexuels. Certains pensent que seul le passage à l’acte serait un péché alors que la tentation homosexuelle en elle-même ne le serait pas. Les plus radicaux voient dans l’homosexualité un vice dangereux pour la société et s’opposent fermement à sa banalisation comme une forme normale de sexualité.
Une équipe de chercheurs tente de « guérir » l’homosexualité par des méthodes de conditionnement sur des homosexuels en associant des images à des décharges électriques. Certains groupes américains, pas tous de type religieux, organisent des "thérapies" pour guérir les volontaires homosexuels. Les résultats sont controversés, mais certains anciens homosexuels étant passés par ces groupes affirment avoir changé de vie. Il est cependant difficile de porter un jugement général sur ces résultats, étant donné que la sexualité d'une personne est un problème individuel.
Il existe cependant de nombreuses associations homosexuelles se revendiquant d’une religion et qui souvent aident les croyants à vivre sereinement leur homosexualité en affirmant qu’elle n’est pas incompatible avec leurs croyances.

Judaïsme et homosexualité.
Comme dans les autres religions monothéistes, l'homosexualité masculine, dans le sens de pratique sexuelle, est condamnée par la religion juive ; cependant le désir homosexuel ne l'est pas. Mais silence absolu de la Torah sur l'homosexualité féminine. Les courants libéraux du judaïsme acceptent l'homosexualité, y compris pour les rabbins dans le cas du Judaïsme libéral américain. En France, le Beit Haverim milite dans le sens d'une prise en compte de l'homosexualité dans la communauté juive française.

Islam et homosexualité.
Le thème de l'homosexualité est principalement abordé dans le Coran par l’histoire de Lot qui apporte une condamnation claire. Il y est dit que le peuple de Lot fut le premier, dans l'histoire, à pratiquer l'homosexualité masculine. Bien que le châtiment de Dieu soit le même (la destruction de la ville), les termes employés pour qualifier les habitants sont cependant moins forts que ceux utilisés dans la Bible. La charia, loi musulmane, condamne très sévèrement l'homosexualité, puisque la sodomie peut entraîner la peine de mort dans certains pays.
Christianisme et homosexualité.
La Bible est très explicite en ce qui concerne la condamnation de l’homosexualité.
L’homosexualité, de façon assez majoritaire, n'est pas acceptée par les religions bibliques ; et par toutes lorsqu'elle se pratique hors des liens du mariage et que toute relation sexuelle hors mariage est a priori considérée comme un péché. Il faut noter pourtant que le débat sur l'homosexualité engagé depuis une trentaine d'année dans toutes les Églises chrétiennes différencient désormais l'attirance émotive, amoureuse ou érotique envers des personnes du même sexe (appelée « homophilie ») de la pratique homosexuelle proprement dite, condamnée aux termes de ce qui a été mentionné ci-dessus.
Les changements de mentalités ne se font pas du jour au lendemain et sans raison. Considérons que la politique générale influe énormément sur les mentalités. Quant à elle, la politique, elle est elle-même menée par des besoins de peupler, de gagner et défendre des territoires... En effet, si l’homosexualité est rejetée et ce de plus en plus, on ne peut oublier que cela correspond aussi à la période où le christianisme arrive en force, né du besoin, entre autres, de rapprocher et d’unifier les peuples ! Les romains ont besoin de peupler, et de créer une autorité non controversable. La religion prône, elle, un mode de vie aux antipodes de la liberté d’orientation sexuelle.
La condamnation de l'homosexualité par les deux Testaments est généralement claire.
La condamnation dans le Lévitique.
L'Ancien Testament contient une condamnation relativement explicite de l'homosexualité.
"Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination". (Lévitique 18.22)
"Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort : leur sang est sur eux". (Lévitique 20, 13)
On notera enfin l'expression « ils seront punis de mort : leur sang est sur eux ». Cet extrait a été pris comme argument par des religieux lors de la découverte du Sida pour dire que le Sida était infligée par Dieu aux homosexuels comme punition. Il signifie également qu'il n'y a pas de vengeance possible face à la mort car les homosexuels sont entièrement coupables de leurs actes et donc de leur mort.
Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament n'a pas réellement modifié son appréciation de l'homosexualité par rapport à l'Ancien. Il n'y est pas fait allusion explicitement dans les Évangiles, mais, dans ses épîtres, Paul de Tarse lance une condamnation claire. Il s'agit d'un comportement désapprouvé dans l'ensemble de la Bible.
Épître aux Corinthiens.
Dans la première épître aux Corinthiens, Paul met les homosexuels (efféminés) dans une liste hétérogène d'individus qui n'iront pas au paradis :
"Ne savez vous donc pas que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni les débauchés, les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les pédérastes, ni les voleurs, ni les accapareurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les filous n'hériteront du Royaume de Dieu" (1 Cor 6:9 - 10).

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