vendredi 2 février 2007

Introduction


L'homosexualité a toujours été un sujet à polémique. Souvent raillés, moqués, chassés, contraints à la fuite ou à la dissimulation, les homosexuels _et plus généralement l'acte homosexuel_ ont longtemps été considérés comme "contre-nature". Le plus violent traumatisme fut probablement pendant la 2e guerre mondiale, où, ne résistant pas à la folie meurtrière nazie, ils furent arrêtés, déportés, torturés et le plus souvent exécuté, au même titre que les Juifs, les Tziganes ou autres "asociaux" ne correspondant pas au délire idéal aryen.
Pourquoi l'homosexualité est-elle considérée comme contre-nature, et plus particulièrement pendant la 2e guerre mondiale? Pour répondre à cette problématique, l'étude des différentes sociétés à travers les âges et le point de vue des religions vis-à-vis de l'homosexualité sera effectué dans un premier axe, puis nous consacrerons le deuxième à l'époque nazie et aux horreurs et humiliations subies par les homosexuels, puis enfin l'autobiographie de Pierre Seel, seul rescapé homosexuel français des camps de concentration ayant voulu témoigner, fera l'objet de notre dernier axe.

jeudi 11 janvier 2007

Histoire de l'Homosexualité


Les premières traces de l'homosexualité apparaissent à l'antiquité. L'élite avait le droit d'êtr homosexuelle, car la sexualité n'était pas seulement réservé à la procréation mais aussi au plaisir de l'homme. En Egypte, les pharaons disposaient de leur harem de beaux jeunes hommes. La femme ne "servait" qu'à enfanter. Au Japon, les samouraïs ne cachaient pas leurs relations homosexuelles. D'ailleurs, si la pratique elle même n'est pas condamnée, on se moque allègrement des homosexuels efféminés sachant que les femmes et leurs manières étaient mal considérées. Dans l’esprit des Grecs anciens, le mariage entre un homme et un femme n’avait rien à voir avec l’amour, mais était avant tout politique et religieux. Pour eux, la sexualité avec une femme était vide de sens, sans âme et uniquement domestique, tandis qu l’amour noble et le plaisir du sexe étaient des affaires d’hommes. L’homosexualité était donc à cette époque la manifestation d’un machisme suprême. Pour en revenir à notre problématique; à cette période de l'Histoire, les pratiques homosexuelles étaient considérées comme naturelles; contrairement à celle des femmes qui elles étaient assez inexistantes. Cependant, l'homosexualité en tant que telle n'existait pas, on parlait plutôt d'une sorte de bisexualité. Quand à l'homosexualité féminine, la société grecque n'en fait pas allusion, mais le mythe des Amazones pourrait représenter de nos jours une sorte de modèle lesbien: elles représentent la force féminine, le mépris de l'homme et donc le pouvoir renversé. Cependant, elles ne sont pas lesbiennes, elles dominent simplement le mâle. Jusque là, dans la Grèce Antique, on pouvait tout de même vivre une "certaine liberté sexuelle " sans être hors la loi. Mais tout évolue avec le puritanisme qui sera instauré peu à peu chez les romains. La bisexualité est tolérée. Toutefois il n'y a aucune tolérance face à la bisexualité féminine qui remet totalement en cause le "pouvoir masculin". Peu à peu les lois durcissent: en 226 apparaît la première loi qui punit d'une amende l'amour entre deux hommes libres. Puis en 342, les "passifs" c'est à dire les esclaves, sont punis du bûcher. Enfin, en 390, on rejette officiellement l'homosexualité en la qualifiant "d'infamie qui condamne le corps viril, transformé en corps féminin, à subir les pratiques réservées à l'autre sexe". Mais la répression et l’intolérance naissent véritablement avec le christianisme (développé dans une partie ultérieure) . C'est avec Moïse qu’apparaissent les grands châtiments pour les pratiques homosexuelles. De Charlemagne au XIII ème siècle, il n'y a pas de persécution. Ce n'est qu'à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance que l'homophobie survint, de violence variée. Les condamnations commencent alors à pleuvoir et le secret se fait de plus en plus lourd. Jusqu'à la Révolution Française, le comportement sexuel des individus était l'affaire des tribunaux religieux. Cependant, un évêque homosexuel est sacré à Orléans en 1498 sans que le Pape n'élève la moindre protestation. En 1791, le code Napoléon dépénalise les relations entre les personnes du même sexe en France, dans certains états allemands et dans la partie occidentale de la Suisse actuelle. Au XIX ème siècle, l'homosexualité est toujours qualifiée de "passion honteuse", d'"acte immoral", de "faits qui révoltent la nature"... mais il n'existait cependant plus de répression pénale spécifique. En 1851, la Prusse introduit le paragraphe 143 du code pénal qui punit la débauche " contre-nature". En 1871, le paragraphe 175 du nouveau code pénal allemand reprend la disposition du code prussien évoqué précédemment. En 1885, le " Labouchere Amendment" en Angleterre abolit la prison à vie pour les "actes de débauches" et instaure la peine maximale à deux ans de travaux forcés. En 1917, pendant les Révolutions Russes, Lénine dépénalise les actes homosexuels. De 1922-1929, il y a progressivement une libération des moeurs et une tolérance judiciaire fait son apparition envers les homosexuels. La période de la Seconde Guerre Mondiale sera étudiée dans notre deuxième axe compte tenu du fait que notre problématique est majoritairement basée sur cela. En 1960, l'homosexualité est considérée comme un "fléau social" ou une "maladie" qu'il faut combattre en l'empêchant d'être vu et d'atteindre les mineurs. Il faudra attendre 1969 pour que débute le mouvement de libération gay, et 1973 pour que "L'American Psychiatric Association" exclut l'homosexualité de la liste des psychychopathologies, c'est à dire les maladies psychiques. C'est le 4 août 1982 qu'est appliqué la loi du 27 juillet qui dépénalise définitivement l'homosexualité en France. En 1991, elle n'est enfin plus considérée comme une maladie car l'OMS la retire du registre des maladies mentales. C'est en 1999 qu'apparaît le PACS en France qui provoque une polémique car il concerne les hétérosexuels mais également les homosexuels.

mercredi 10 janvier 2007

Homosexualité contre nature??



Il n’est pas rare d’entendre dans les propos d’homophobes que l’homosexualité est anormale, qu’un homme doit aller avec une femme... A première vue, il semble clair que seul l’hétérosexualité, ou tout du moins les rapports hétérosexuels, permettent la survie de l’espèce humaine. Ainsi, l’homosexualité semble aller à l’encontre des projets de la Nature. Peut-on alors dire que l’homosexualité est contre-nature ?
Il faut déjà essayer de comprendre ce que l’on entend par « nature ». Si l’on comprend « nature » au sens Nature, de cycle de la Nature, à savoir reproduction, alors là, il est indéniable qu’être homosexuel est contre-Nature. Cependant, dire de quelque chose qu’il est contre-nature, c’est dire qu’il n’est pas conforme à sa nature même. L’homosexualité ne serait alors contre-nature que si elle va à l’encontre de la nature humaine, et non pas à l’encontre de la Nature. L’homme n’est-il pas une créature de la Nature, et en tant que tel, ne se plie-t’il pas à ses règles ? Cependant, il s’avère qu’une scission réelle existe entre les lois de la Nature et les lois humaines. Il serait donc absurde de reprocher à une classe d’individus d’être contre-nature sachant que l’humanité entière ne respecte plus cette dernière.
Il est impossible de nier que l’homme est un « fils de la Nature » à savoir qu’il est le fruit de l’évolution des espèces . Pourtant l’homme enfreint fréquemment les lois de la Nature, de par le fait qu’il crée les siennes. Par exemple, l’homme a des rapports sexuels en dehors des périodes de reproduction et qui ne visent, dans la quasi-totalité des cas, aucunement la reproduction. Ces infractions mettent en avant le fait qu’au fil du temps, l‘homme a apprit à penser par lui-même, et s’est ainsi démarqué de la Nature. Il est conscient d’être lui, d’être distinct du monde avec lequel il interagit, il pense et sait qu’il pense. Enfin, l’homme a conscience de ses désirs.
Ainsi, grâce à celle-ci, il est en mesure de transgresser les lois que l’on veut lui imposer, et la recherche de la satisfaction de ses désirs le pousse à enfreindre ces lois. L’homme n’est donc plus soumis aux lois de la Nature, mais à ses désirs.
La nature de l’homme est donc de chercher la satisfaction de ses désirs, tant que son sens moral ou sa raison ne l’en dissuade pas.
Ainsi, on voit que l’homosexualité ne peut-être jugée contraire à la nature même de l’homme que si on la considère comme immorale, car l’homme de par sa nature tend vers la satisfaction de ses désirs. Cependant, rendre immorale l’homosexualité, c’est par là même rendre immorale toute autre sexualité... Il est alors évident que l’homosexualité n’est pas plus contre nature que l’hétérosexualité...

mardi 9 janvier 2007

Relation de l'homosexualité avec la religion




Relations avec la religion.
Beaucoup de groupes religieux estiment que l’homosexualité est un péché. (« Même les bêtes ne s’abaissent pas à de pareilles pratiques », ce qui est d’ailleurs faux). Certains groupes (notamment religieux, et certaines associations de psychologues comme le N.A.R.T.H.) assimilent l’homosexualité à la pédérastie (mot qui désignait principalement l’attirance d’hommes envers les adolescents mâles, si bien que par confusion il finit par désigner aussi l’attirance entre les hommes d’âges semblables). L’homosexualité a ainsi longtemps été interdite et sévèrement punie dans de nombreux pays, soit en raison de l’orientation sexuelle elle-même, soit pour les pratiques qui peuvent en découler (pénétration anale, pénétration orale ou masturbation) sans qu’elles soient nécessairement propres aux homosexuels. Certains pensent que seul le passage à l’acte serait un péché alors que la tentation homosexuelle en elle-même ne le serait pas. Les plus radicaux voient dans l’homosexualité un vice dangereux pour la société et s’opposent fermement à sa banalisation comme une forme normale de sexualité.
Une équipe de chercheurs tente de « guérir » l’homosexualité par des méthodes de conditionnement sur des homosexuels en associant des images à des décharges électriques. Certains groupes américains, pas tous de type religieux, organisent des "thérapies" pour guérir les volontaires homosexuels. Les résultats sont controversés, mais certains anciens homosexuels étant passés par ces groupes affirment avoir changé de vie. Il est cependant difficile de porter un jugement général sur ces résultats, étant donné que la sexualité d'une personne est un problème individuel.
Il existe cependant de nombreuses associations homosexuelles se revendiquant d’une religion et qui souvent aident les croyants à vivre sereinement leur homosexualité en affirmant qu’elle n’est pas incompatible avec leurs croyances.

Judaïsme et homosexualité.
Comme dans les autres religions monothéistes, l'homosexualité masculine, dans le sens de pratique sexuelle, est condamnée par la religion juive ; cependant le désir homosexuel ne l'est pas. Mais silence absolu de la Torah sur l'homosexualité féminine. Les courants libéraux du judaïsme acceptent l'homosexualité, y compris pour les rabbins dans le cas du Judaïsme libéral américain. En France, le Beit Haverim milite dans le sens d'une prise en compte de l'homosexualité dans la communauté juive française.

Islam et homosexualité.
Le thème de l'homosexualité est principalement abordé dans le Coran par l’histoire de Lot qui apporte une condamnation claire. Il y est dit que le peuple de Lot fut le premier, dans l'histoire, à pratiquer l'homosexualité masculine. Bien que le châtiment de Dieu soit le même (la destruction de la ville), les termes employés pour qualifier les habitants sont cependant moins forts que ceux utilisés dans la Bible. La charia, loi musulmane, condamne très sévèrement l'homosexualité, puisque la sodomie peut entraîner la peine de mort dans certains pays.
Christianisme et homosexualité.
La Bible est très explicite en ce qui concerne la condamnation de l’homosexualité.
L’homosexualité, de façon assez majoritaire, n'est pas acceptée par les religions bibliques ; et par toutes lorsqu'elle se pratique hors des liens du mariage et que toute relation sexuelle hors mariage est a priori considérée comme un péché. Il faut noter pourtant que le débat sur l'homosexualité engagé depuis une trentaine d'année dans toutes les Églises chrétiennes différencient désormais l'attirance émotive, amoureuse ou érotique envers des personnes du même sexe (appelée « homophilie ») de la pratique homosexuelle proprement dite, condamnée aux termes de ce qui a été mentionné ci-dessus.
Les changements de mentalités ne se font pas du jour au lendemain et sans raison. Considérons que la politique générale influe énormément sur les mentalités. Quant à elle, la politique, elle est elle-même menée par des besoins de peupler, de gagner et défendre des territoires... En effet, si l’homosexualité est rejetée et ce de plus en plus, on ne peut oublier que cela correspond aussi à la période où le christianisme arrive en force, né du besoin, entre autres, de rapprocher et d’unifier les peuples ! Les romains ont besoin de peupler, et de créer une autorité non controversable. La religion prône, elle, un mode de vie aux antipodes de la liberté d’orientation sexuelle.
La condamnation de l'homosexualité par les deux Testaments est généralement claire.
La condamnation dans le Lévitique.
L'Ancien Testament contient une condamnation relativement explicite de l'homosexualité.
"Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination". (Lévitique 18.22)
"Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort : leur sang est sur eux". (Lévitique 20, 13)
On notera enfin l'expression « ils seront punis de mort : leur sang est sur eux ». Cet extrait a été pris comme argument par des religieux lors de la découverte du Sida pour dire que le Sida était infligée par Dieu aux homosexuels comme punition. Il signifie également qu'il n'y a pas de vengeance possible face à la mort car les homosexuels sont entièrement coupables de leurs actes et donc de leur mort.
Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament n'a pas réellement modifié son appréciation de l'homosexualité par rapport à l'Ancien. Il n'y est pas fait allusion explicitement dans les Évangiles, mais, dans ses épîtres, Paul de Tarse lance une condamnation claire. Il s'agit d'un comportement désapprouvé dans l'ensemble de la Bible.
Épître aux Corinthiens.
Dans la première épître aux Corinthiens, Paul met les homosexuels (efféminés) dans une liste hétérogène d'individus qui n'iront pas au paradis :
"Ne savez vous donc pas que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni les débauchés, les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les pédérastes, ni les voleurs, ni les accapareurs, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les filous n'hériteront du Royaume de Dieu" (1 Cor 6:9 - 10).

lundi 8 janvier 2007

Les homosexuels et la société


Le droit pénal. Condamnée chez les Assyriens, les Egyptiens, les Hebreux et les Incas, elle fut en Grèce, à Rome et en Chine une pratique courante et bien tolérée, comme l'avait souligné Hume pour la Grèce. Après l'établissement du christianisme à Rome, elle devint passible de mort dans tout l'Occident chrétien jusqu'à la fin du XVIIIes : aux lois romaines des IVe et VIes succèdera l'application des peines frappant l'hérésie ou le crime de lèse-majesté divine, à partir de la fin du XIIIes. Homosexualité et bestialité seront alors régulièrement associées, dans les textes comme dans la pratique judiciaire. Certaines villes ont eu des lois propres: ainsi à Bologne, au début du XIIIes la peine était le bannissement perpétuel; au XVes Florence a essayé de la combattre en encourageant la prostitution féminine, puis a prévu le bûcher à la 2e récidive. En France, le code pénal laïcisé 1791 avait abandonné le crime de sodomie, les pays ayant adoptés le code Napoléon furent alors des exceptions en Europe; mais l'Allemagne unifiée fut dotée en 1871 de la disposition prussienne réprimant l'homosexualité masculine (paragraphe 175, abrogé seulement en 1969). Au Royaume-Unis, la dernière exécution capitale eut lieu à une date relativement proche, en 1835. En 1861 et en 1885, de nouvelles lois y ont établi des peines de prisons pour les relations masculines; elles ont été abrogées seulement entre 1967 et 1982. Pendant cette même période, aux Etats-Unis, plus de la moitié des états ont abrogé des dispositions similaires. En Russie, avant la Révolution d'Octobre 1917, les peines prévues étaient légères et les poursuites exceptionnelles; une loi d'avril 1934 a introduit d'importantes peines de prisons pour l'homosexualité masculine, à la suite de la découverte prétendue d'une conspiration homosexuelle en 1933. En France, la restriction introduite en 1842 est confirmée en 1945, qui réprimait les rapports homosexuels entre une personne majeure et un mineur ou entre des mineurs a été abrogée par la loi du 4 aout 1982; ce qui constitue un alignement sur la législation des pays scandinaves et des Pays-Bas. Cependant, plusieurs états européens conservent des dispositions interdisant l'homosexualité en dessous d'un certain âge: 18 ans en Allemagne de l'Ouest, Autriche, Belgique et Tchécoslovaquie, 20 ans en Hongrie et en Suisse, 21 ans en Bulgarie et au Royaume-Uni, 23 ans en Espagne. De la nature à la norme. Les observations concernant l'homosexualité animale sont souvent nombreuses et anciennes. Elles ont été évoquées pour combattre l'idée que ces relations seraient contre-nature, opinion avancée par le platonisme et par la thélogie juive et chrétienne. Des religieux tel que Chrysostome sentaient justement la nécessité de nier l'existence de l'homosexualité animale. Depuis le milieu du XIXes, l'homosexualité n'a plus guère été dite contre-nature que dans quelques traités de médecine légale ou d'acticles de codes pénaux; le débat s'est déplacé sur les questions de norme et de moralité. Aspects sématiques. L'homosexualité est bien présente dans les textes. Depuis la Renaissance, elle a été caractérisée comme vice, péché, crime ou perversion, mais aussi, souvent, comme passion, goût, amour, voire art ou science; on peut en déduire que son rejet par la société n'a jamais été systématique ni total. Le problème moral et religieux. La Bible condamne à plusieurs reprises les rapports homosexuels (Genèse 18 et 19; Lévitique 18 et 20; Juges 19; Sagesse 14; Romains 1; I Corinthiens 6); elles les associent parfois à l'idolâtrie. Parallèlement, on y trouve des injections portant sur l'hétérosexualité ( Genèse 1 et 2; Marc 10). Dans l'histoire de l'église, l'homosexualité tant féminine que masculine sera stigmatisée comme étant contre-nature; elle sera aussi dite contre la raison par Pierre Damien (qui en faisant, de plus, une impulsion diabolique) et par Albert Le Grand. En 1976, l a e Pape VIréafirmé cette condamnation en insistant sur les textes pauliniens et en associant l'homosexualité au refus de Dieu et au désordre. La morale catholique considère, en effet, que Dieu ayant créé les finalités naturelles, C'est s'opposer a Sa volonté que de les enfreindres par un usage désordonné de la faculté sexuelle. L'activité homosexuelle demeurant précisément un péché de cette sorte, les fidèles homosexuels, depuis l'apparition dans plusieurs pays de groupes chrétiens homophiles, sont encouragés au contrôle d'eux-même et bénéficient d'un soutien pastoral particulier. La revendication homosexuelle. Une forme militante est apparut en Allemagne dans les années 1860 avec les publications d'Ulrichs. Cet auteur, qui prônait la thèse de l'innéité, revendiquait la liberté et l'égalité pour une minorité opprimée qu'il assimilait aux minorités religieuses; il s'attira immédiatement les sarcasmes d'Engels. Ses idées furent reprises par Hirschfeld et le premier mouvement homosexuel allemand (1897 à 1933). Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale que les Etats-Unis et plusieurs pays européens verront s'organiser des mouvements homosexuels, favorisés par le retentissement des rapports Kinsey (1948-1953) et par la laïcisation de la morale sexuelle, notamment avec les progrès de la contraception. Ce développement a pris une dimention politique lorsque le mouvement homosexuel tenta de se modeler à la fin des années 1960, sur le féminisme et sur les luttes de libération nationale. Ces groupes d'inspiration marxiste ont transposé l'analyse de classe à l'organisation sociale de la sexualité, qui serait un reflet des rapports de productions capitalistes. L'homosexualité révolutionnaire qu'ils défendent, et dont un des paradoxes et de ne se manifester que dans un monde libre, apparait de plus en plus contestable. Les progrès du mouvement réformiste contemporain, qui s'inscrit dans la continuité de l'expression homosexuelle litttéraire sont plus significatifs; cette tendance semble avoir réussi à modifier l'attitude de l'opinion publique et à faire que le dernier des préjugés, comme disait Verlaine, soit en régression. Le mouvement homosexuel est divisé sur l'attitude à adopter vis à vis des sado-masochistes et des pédophiles, il retrouve son unité en refusant tout traitement médical et toute distinction discriminatoire dans l'âge de la majorité sexuelle. L'OMS essaye actuellement d'améliorer le sort des homosexuels des pays communistes.

Discours Himmler


Si j'admets qu'il y a un à deux millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des individus de sexe masculin sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. A long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel.
Si vous faites entrer en ligne de compte (ce que je n'ai pas encore fait) les deux millions d'hommes tombés à la guerre et si vous considérez que le nombre des femmes reste stable, vous pouvez imaginer combien ces deux millions d'homosexuels et ces deux millions de morts (donc quatre millions en tout) déséquilibrent les relations sexuelles en Allemagne : cela va provoquer une catastrophe.

L'homosexualité fait donc échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement. Elle détruit l'État dans ses fondements. A cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs. Je crois qu'à la guerre il peut faire preuve de courage de temps à autre, mais dans le domaine civil, ce sont les hommes les plus lâches que l'on puisse imaginer.

l'homosexualité conduit pour ainsi dire à une totale extravagance intellectuelle, à une totale irresponsabilité. L'homosexuel est naturellement un objet idéal de pression, d'abord parce qu'il est lui-même passible de sanctions, deuxièmement parce que c'est un type malléable, et troisièmement parce qu'il est veule et dépourvu de toute volonté.
Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.

C'était simplement l'extinction d'une vie anormale. Il fallait les écarter, de la même manière que nous arrachons les orties et que nous en faisons des tas pour les brûler. Il ne s'agissait pas d'une vengeance: l'individu concerné devait disparaître. Il en était ainsi chez nos ancêtres. Mais chez nous ce n'est malheureusement plus possible.
Je veux préserver le sang noble que nous recevons dans notre organisation et I’œuvre d'assainissement racial que nous poursuivons pour l'Allemagne.
on constate une trop grande masculinisation de notre vie. Nous masculinisons les femmes de telle sorte qu'à la longue la différence sexuelle et la polarité disparaissent. Dès lors, le chemin qui mène à l'homosexualité n'est pas loin.

Une conséquence des trop nombreux privilèges accordés à la femme en Amérique, c'est qu'aucun homme n'ose plus regarder une jeune fille

Je suis absolument convaincu que tout le clergé et le christianisme ne cherchent qu'à établir une association érotique masculine et à maintenir ce bolchevisme qui existe depuis deux mille ans

J'estime qu'il y a une trop forte masculinisation dans l'ensemble du Mouvement, et cette masculinisation contient le germe de l'homosexualité.
nous devons éliminer cette attitude qui règne aujourd'hui dans toute la jeunesse, et peut-être aussi dans la SS
Messieurs, les égarements sexuels provoquent les choses les plus extravagantes que l'on puisse imaginer. Dire que nous nous conduisons comme des animaux serait insulter les animaux. Car les animaux ne pratiquent pas ce genre de choses. Une vie sexuelle normale constitue donc un problème vital pour tous les peuples

dimanche 7 janvier 2007

Paragraphe 175


En Allemagne, le paragraphe 175 a été à la base de la pénalisation de l’homosexualité de 1871 à 1994. Il ne concernait que les hommes, mais on connaît quelques cas de lesbiennes déportées sous l’Allemagne nazie. Le paragraphe 175 a été introduit en 1871 dans le code pénal Allemand avec la création de l’Empire Germanique par Bismarck. Il s’agit d’un texte de loi existant depuis 1794 en Prusse. Il concerne les actes sexuels entre hommes (sans limite d’âge) et entre hommes et animaux. Il prévoyait le retrait des droits civiques ainsi qu’une peine de prison, pouvant aller de un jour à six mois. En 1897, la pétition de Magnus Hirschfeld pour l’abolition du § 175 réussit à réunir 6000 signatures. Elle est présentée en 1898 au Reichstag (le parlement allemand) mais n’aboutit pas. La première guerre mondiale empêche le gouvernement de réaliser son projet d’étendre le paragraphe 175 aux femmes. Plus tard, en 1933, les nazis arrivent au pouvoir alors que le Reichstag parle d’abroger le § 175 ; le 28 juin 1935 le § 175 est renforcé. Les modifications sont les suivantes : (1) Le paragraphe 175 passe du statut d’infraction (Vergehen) à celui de crime (Verbrechen), faisant passer la durée de détention maximale de 6 mois à 5 ans. (2) Le qualificatif “contre nature” (widernatürliche) disparaît, élargissant le champ des actes répréhensibles. Concrètement, l’acte sexuel, voir même le contact physique, n’étaient plus nécessaires pour une condamnation. (3) Des cas aggravants sont ajoutés à la loi, via le nouveau paragraphe 175a, qui était en fait prévu depuis 1925. Il comprend : les menaces et la violence, l’abus de position dominante, l’abus sur des hommes de moins de 21 ans (bien que la majorité soit fixée à 18 ans), et la prostitution. Cette nouvelle version du paragraphe 175 ne poursuit toujours pas les actes sexuels entre femmes, même si dans la pratique les lesbiennes n’étaient pas mieux loties que les gays. Par contre le sens de la loi a fortement changé : on ne condamne plus des pratiques sexuelles spécifiques, mais le fait d’être homosexuel. Ce “détail” permettra d’envoyer en camp de concentration des hommes sur de simples “présomptions” : courrier amoureux, dénonciation, etc... En 1935, le code pénal est modifié pour permettre la castration “volontaire” des délinquants sexuels condamnés au titre du Paragraphe 175, puis le 20 mai 1939, le Reichsführer-SS Himmler autorise la castration forcée des délinquants sexuels.